Voyage

Belgique

Première ville francophone, et berceau de la "ligne claire",

paradis botanique pour les développement organiques de l'art nouveau,

fontaine de jouvence des amateurs de malt et de houblon,

cortex européen et dernière grande étape de mon parcours...

...j'ai nommé:"Bruxelles"!

Je trouve un regain d'énergie dans cette fin de parcours, pour sillonner et visiter la ville, comme si la valeur du temps reprenait en moi l'échelle compacte de la vie civilisée. Je passe progressivement d'un temps dissolu, dissout dans les courants d'un voyage océan, à une temporalité calcifiée, crissant comme du sable au fond d'un sablier.

Rencontres

Dernière rencontre et première retrouvaille

A mon arrivée tardive dans la ville qui abrite le très beau musé Hergé, je rencontre Ludovic qui m'offre le plaisir d'une dernière invitation à l'improviste chez l'habitant. Il m'explique que cette ville universitaire très bien dessinée, nommée « Louvain la neuve », a été fondée 20 ans plus tôt par la communauté francophone de Louvain, quelques kilomètres au nord, après que ceux-ci se soit fait reboutés par les Néerlandophones. J'ai été personnellement dérouté pour les contrastes épisodiques entre la grande cordialité des Belges dans leur ensemble, et la franche hostilité de certains.
Je me vois même proposé l'hospitalité par un français, à la veille de mon retour, mais, comble de l'ironie, c'est moi qui refuserai, ayant le souhait de passer, cette dernière nuit de mon aventure, sous les étoiles.

Je clos symboliquement la boucle de mon voyage en repassant à Chatillon sur Seine, chez mon ami Alain, qui en est l'un des parrains de coeur. J'étais venu jusqu'ici, lors de mes préparatifs de départ, afin de faire un tour d'essai ainsi qu'une première mise en jambe, mais surtout, afin de profiter des conseils éclairés de ce voyageur impénitent, qui à constitué une expérience européenne hors du commun, au cours de davantage de décennies de voyage, que n'en constitue ma vie. Nous parcourons à l'envers, le tracé de mon parcours, sur la carte que nous avions annoté ensemble un an plus tôt. C'est l'occasion pour nous, d'en remonter le fil pour en reprendre la route, de détours et disgressions passionnées, en longues évocations de nos souvenirs de voyages, pour finalement en clore joyeusement le chapitre, autour d'un verre de champagne. De fil en aiguille, nous en venont à nos voyages fondateurs, ceux qu'enfants, nous poursuivions au gré de nos rêveries. Cela nous conduit au grenier, redécouvrir les jouets et modèles réduits qu'Alain se fabriquait pour lui même étant enfant, et au bord desquels il a fait ses premiers voyages. Il apporte ainsi la preuve qu'être un bon rêveur requiert du talent. C'est avec un état d'esprit semblable, que j'avais fait la rencontre émouvante de la voiture de "Boule et Bill", au musée de la bande dessinée de Bruxelles.

Insolite

Ici comme au 20h, le débat présidentiel va droit dans le mur.
-Il faut le voir pour le croire.
-Hommage à Magritte.

Paysages en silence