Voyage

Slovénie

Je fais mon tour d'Adieu à la Slovénie, sur la jolie promenade autour du lac de Bled, sous l'arbitrage vigilant de sa forteresse, dressée en haut de la falaise. Ljubjana marque le retour à la montagne et pour moi une nouvelle traversée des Alpes, avec le passages de deux cols à 1700m d'altitudes. A une différence près, c'est l'hiver, le thermomètre à à -15/-20 et je dois faire face une Super Méchante Cote dressé à 24%. C'est un peu comme avec ma vieille game boy, plus je débloque de niveaux, plus le jeu devient difficile! Pas de problème, aujourd'hui je suis le grand Mario, j'ai dû manger un champignon, j'ai même les boules de feux et le chapeau ailé.
Ma rencontre d'un couple Slovène dans un petit village niché dans la montagne m'a mis de bonne humeur. Cette ancien skieur professionnelle et sa compagne retapent paisiblement une vieille maison familiales, pour installer leur nid à l'abri des turbulences du monde. Ils m'avait invité à me réchauffer la gorge avec un petit brandy de miel et de pin, fait maison. J'ai regretté de ne pas pouvoir rester plus longtemps avec eux. Mais à Linz, un autre rendez-vous m'attendais.

La pépite des pépins...

...n'aura pas lieu cette semaine!

Je sais! Je donne l'impression de boire beaucoup comme ça, mais entre deux, je vous jure que je pédale!
Je fais escale entre les deux cols, à Tamsweg, en Autriche avec l'intention de bivouaquer. La vague de froid qui descend de Russie annonce de très basses températures pour la nuit. Je passe au pub du village, histoire d'être au chaud pour la soirée avant de partir n'emmitoufler quelque-part, dans mes deux sac de couchages. A la vieille de mes 30 ans, il faut voir ça comme un rite de passage, rien de terrible comparé à ces aborigènes qui se laissent dévorés par des fourmis rouges jusqu'a l'évanouissement. Cependant, c'était sans compter sur la cordialité et l'hospitalité Autrichienne. Alors que je sympathise avec Sylvio le barman qui parle couramment français, entre dans le bar, dans un courant d'air glacé, un homme au regard ferme et à la mâchoire d'acier, la lampe frontale vissée sur le front. C'est le patron, une bonne âme, qui refuse de me laissé dormir dehors et m'offre l'un de ses appartements pour la nuit. Et en bon Saint Bernard qui réchauffe, il m'invite à consommer à volonté à son bar. Je n'ai pas trouvé l'eau plate, mais j'ai pu mesurer l'évolution de mon état d'ébriété à long de parties de fléchettes endiablées, disputées avec mes amis de circonstances.

Méditation

Vieille branche

Je passe trentenaire dans ma descente sur Salzburg. Mais le véritable anniversaire à mes yeux, aura lieu dans trois semaines, lorsque j'aurai passé le cap d'un an sur la route. Cela ne m'empêche pas de savourer pour l'occasion, une part de gâteau à la myrtille en haut du col d'Aubertauern.

Rencontres

Juergen et Ulli, encore

Le grand rendez-vous de la semaine est à Linz, avec Juergen et Ulli dont j'avais fait brièvement la rencontre en Norvège, rappelez vous ma bafouille de la semaine 20. Il me reçoive mieux qu'un roi: comme un ami, et je passe trois jours formidables sous leurs bons hospices. Visites de Linz, ses rues, ses monuments; ses hauteurs, ses parcs, ses musés; de ses cafés rocks et ses pubs animés; ils me conduisent partout en maîtres de cérémonie, me présentent à leurs amis. Nous nous retrouvons ensuite, au chaud chez eux, comme en famille, pour philosopher, jouer au échecs, chanter à la guitare, j'ai même le droit à une démonstration de Salsa passionnée.

Gastronomak

Et puis les papilles! Les petits déjeuner sont des cérémonies gargantuesques. Chaque repas est conçu pour me faire découvrir une nouvelle spécialité, Krautfleckerl, Wiener Schnitzel, Hascheckeriodel mit, sauerkrauf...et bien sur leurs excellentes bières. Je profite que Juergen se retire faire ses méditations boudhiste, pour le remplacer en cuisine et prendre ainsi ma première leçon de cuisine Autrichienne. Que du bonheur! Par chance, je les retrouvent la semaine prochaine à Prague, mais le grand défi pour eux, sera de me rendre visite à Paris, en vélo!

Insolites

Un journal payant en self service, c'est fou pour un Gaulois!
Il ne pourra pas non plus se laisser aller à la dégustation de grenouilles!

Paysages en silence