Rencontres

La procession des gaufres

Chaque matin, pour chaque hôte qu'il entend descendre les escaliers de son auberge, Pete, soulève sa tête enfarinée du pouf où il est affalé, et déclame, inlassablement enjoué : « Do you want some waffles ». La gauffre au p'tit dèj est un excellent catalyseur de relations humaines. Et cela tombe bien puisqu'au mois de Septembre, les auberges de jeunesses voient défiler tout un tas de voyageurs étonnants. Je trouve quelques joyeux anglais pour m'aventurer, de jours à la rencontre des « must see » de la vilnius historique, et de nuit à la découvertes de ses pubs et de ses clubs.
Conçois quelques projets sportifs sur la comète avec un cyclotouriste Australien en route pour la traversée de la chine en rickshaw.

prend rendez-vous à Istanbul avec un étudiant Turque, sympathise avec un breakdancer japonais

et échange quelques bonnes adresses avec une californienne, exploratrice du continent eurasiatique.

Avant de déguerpir, je ne manque pas de soigner une petite dédicace dans le livre d'or de l'hostel, qui sert accessoirement de cage d'escalier.

Pete est emballé par le dessin et m'offre de revenir grapher le grand mur de la salle communautaire. Cool. Je lui explique que je suis l'architecte d'un musée imaginaire du graphe à Aguilas, que je suis un grapheur reconnu dans ma la rue, que je réfléchi même à la création d'une BD intitulée « Backpacker ». Retour prévu à Vilnius dès l'issu de mon voyage, équipé de mes colts aérographiques, au frais de la princesse bien sur. Suis op à bloc, m'en vais lui refaire la chapelle sixteen, en mieux.
Enfin, tout cela n'est encore qu'en pourparlers, restons pessimistes...
Je repars aux côtés de Michael, une sorte de Schumacher du vélo recombiné et transpire deux jours durant à poursuivre-je cite-sa « dolorean ».

Moimoimoi

Petit rappel historique: "le parcours d'une star"
(star: chose insignifiante, à peine visible au milieu d'une infinité de semblables, n'attendant pas que d'autres l'éclairent pour tenter de briller)

1986 Mes premiers exercices graphiques sont exposés à des pinces à linge au plafond des couloirs de mon école maternelles.
1989 Mes dessins sont vendus à hauteur de 5 frcs pièces, dans le cadre de la collecte de fonds pour la kermesse de l'école.
1992-1996 Années collège, il m'arrive de laisser quelques cours en marge de mes dessins
1996 Je signe ma première BD, « Beatle Josse », série limité à 1 exemplaire.
1996-2000 Telespectateur assidu de Minus et Cortex, j'emploi cartes de voeux, cartes postales et cartes d'Anniversaire comme supports privilégiés de ma conquête du monde.
2001 Je sèche deux jours de cours pour réaliser une affiche destinée à la première d'une association de jeu en réseau: « Archi-lan », crée par des amis de lycée, à l'éfigie de leur mascotte: un zèbre jaune et bleue. Signe de reconnaissance incommensurable, mon petit frère Corentin en à fait son fond d'écran attitré.
2000 Création info-graphique d'une affiche pour un concert de guitare dans mon conservatoire. Projet non retenu pour faute d'errements bureaucratiques. Vaincu par une mise en page Word déplorable. Cortex ne domine toujours pas le monde.
2009 Quelques une de mes crobards pour l'étude d'un concept de sandwicherie, sont pris à titre définitif à Reims pour la réalisation d'un mural sérigraphie, pour l'illustration de la carte ainsi que pour la campagne publicitaire.
2002 L'un de mes dessins de Venise est exposé chez mes grands parents.
2004 Première peinture exposés à New York. Non pas au MOMA ni au Guggenheim, mais dans les toilettes de ma tante.
2010-2011 Création de mon premier tag mural dans la chambre de mon frère Eliott. J'admets avoir été un peu pistonné.
2011 Design d'un site web pour que le monde ne puisse plus échapper à mes croûtes.
2012 Première commande officielle d'un tag dans une auberge de jeunesse de Vilnius: la consécration!

Paysages en silence