La presse en parle
Fête de retour
Voyage épilogue
14/03-Montigny
11/03-Chatillon s/ S.
04/03-Antwerpen
27/02-Groninguen
20/02-Berlin
13/02-Prague
06/02-Linz
29/01-Ljubljana
22/01-Senj
15/01-Tivat
08/01-Gjirokaster
01/01-Karpenisi
18/12-Nafpaktos
11/12-Kotronas
04/11-Athenes
27/11-Litochoro
20/11-Nea Peramos
13/11-Istanbul
06/11-Edirne
30/10-Anton
23/10-Bucarest
16/10-Balea Cascada
09/10-Budapest
02/10-Banska B.
25/09-Cracovie
18/09-Vilnius
11/09-Riga
04/09-Tallin
28/08-St Petersbourg
07/08/11-Cap Nord
24/07/11-Helsinki
17/07/11-Vasaa
10/07/11-Mo I Rana
03/07/11-Trondheim
26/06/11-Oslo
19/06/11-Orebro
12/06/11-Norrköping
05/06/11-Lund
30/05/11-Hambourg
22/05/11-Francfort
16/05/11-Augsburg
09/05/11-Tubingen
02/05/11-Zurick
25/04/11-Les Saisies
17/04/11-Montpellier
10/04/11-Andorra
03/04/11-Valencia
27/03/11-San Juan...
20/03/11-Seville
13/03/11-Merida
06/03/11-Covarrubias
27/02/11-Plein selve
Il fut un temps, où la Russie, sous l'égide de Peter Le Grand, n'hésita pas à entrer en guerre avec la Suède pour s'ouvrir une petite porte sur l'Europe, et fonder là, une nouvelle capitale pour la Russie. Voyageur visionnaire et pionnier parmi les « tourer »Européens, Peter le grand est incontestablement l'un de mes parrains. Il invita les plus éminents artistes européens à venir construire une ville idéale, à la surface d'un marais infesté de moustique: Saint Petersbourg.
Je reçois mon visa pour la Russie comme une consécration. La Russie se découvre à moi, par le petit bout de ma lorgnette Européenne, à la fois si semblable et si différente.
Je tente de me faire le plus digeste possible pour mon transit à travers les aigreurs de la bureaucratie Russe. Je suis expectorée deux heures plus tard, au pied d'une tourelle de béton déliquescente, au style futuriste des années 60. De ce côté, m'attend la E18 et ses bas côtés terreux, où des paysans pauvres, profitent de la saison pour vendre sur le bord de la route les baies et les champignons qu'ils ont cueillis dans les bois, ou encore les quelques pommes de terre qu'ils cultivent dans le lopin de terre se trouvant juste derrière. A ma gauche, des véhicules préhistoriques défilent, propulsé par leur nuage de fumée noire. J'entre dans Vyborg. Les styles architecturaux, fonctionnaliste, art nouveau, héroisme néoclassique, s'unifient dans la poussière et confère à la ville sont atmosphère singulière, à la fois fantomatique et très tactile. Mais c'est surtout la publicité qui brille par sa quasi abscence, et qui confère à la ville un aspect dépouillé à mon regard français. Une population chaleureuse s'active entres les façades décrépites. Que ce soit içi dans la vieille ville historique, où au pied des innombrables logements collectifs de la banlieue de St Petersbourg, la vie suis son court tranquille dans des lieux qui en France, seraient considérés comme des berceaux d'insécurité et d'insalubrité.
Je rejoins Saint Petersbourg par une petite route cabossée. Je longe des dépots immenses de camions de l'armée, passe une ville garnison dans un état épouvantables, puis pédale tête basse le long d'une zone de tirs. Des tirs de mortiers semble si proche que je sursaute à chaque explosions, pourtant, sur le bas côtés les glaneurs continuent à ramasser leur champignons imperturbablement.
Arriver de nuit à Saint Petersbourg, à quelque chose de magique. A perte de vue, les palais baroque s'illuminent comme des lanternes aux dessus des eaux des canaux. Je croirais être en plein Wonderland de Winsor Mac Cay, emporté dans l'un des rêves de Little Némo.
La principale difficulté avec les russes, c'est qu'ils parlent russe. Chaque fois que vous posez la question « do you speak English », on vous répond par un « niet » aux aigres relents de guerre froide. Cela ne facilite pas tellement le contact. J'entreprends donc d'apprendre quelques mots en russe, ainsi que l'alphabet Cyrillique. Mais en 5 jours on ne fait pas de miracles. Heureusement, à mon troisième jour de solitude, je me vois attribué un voisin de chambré dans le dortoir de mon hostel. A mon retour en fin de soirée, après une belle journée de visites, « Boba »me propose de partager un verre de Vodka pour finir la bouteille qu'il vient de se descendre entre deux bière. J'accèpte avec entrain, heureux de pouvoir enfin avoir un aperçu moins académique de la Russie. Je ne serais pas déçu!
Cependant, lorsqu'il me propose d'enfiler mes tong pour redescendre acheter de l'alcool, je lui fait comprendre que je préfèrerais dormir. Il quitte la chambre en grommelant, et revient une demi heure plus tard, avec sa précieuse bouteille, qu'il entreprend de siroter consciencieusement à la lueur de la lune. Il acquiert progressivement des facultés de language étonnante, qui lui permettent de communiquer aisément avec moi, grace à seulement trois mots: « Kévin, merci, champagne ». Une fois la bouteille rincée, il me réveille pour me proposer de descendre en chercher une autre. Face à mon refus obstiné après dix minutes de négociation à la « Kévin, merci, champagne », il reprend la route en chevalier solitaire. Ce manège se répète encore une ou deux fois, avant qu'il ne remonte accompagné de gardien en entreprenant de faire un inventaire minutieux (mais quelque peut confus) de tous les signes d'insalubrité de la chambre, pour finalement conclure qu'il ne peut décemment pas dormir ici. Cet homme est inépuisable. Il part donc terminer la nuit je ne sais où, en n'oubliant pas de fermer la porte consciencieusement derrière lui, avec l'unique clé de la chambre!
Me voilà piégé comme un rat... mais au moins, vais-je pouvoir dormir quelque heures. Enfin c'est ce que je crois, parce qu'en fumant à la fenêtre, mon colocataire à envoyé un carton d'invitation à tous les moustiques de la région. Après une nuit courte et difficile, j'entreprends de glisser sous la portes, quelques dessins expliquant schématiquement ma situation aux passants, et croise les doigts pour que quelqu'un vienne me libérer sans trop tarder!